Le financement participatif dans le domaine des énergies renouvelables n’est pas nouveau, mais il semble gagner du terrain. En effet, tous les voyants indiquent le vert : la réglementation en vigueur favorise les projets écologiques qui font appel à ce type de financement, le montant des opérations de ce style est en hausse constante et le dispositif ne cesse de se perfectionner, attirant constamment de nouveaux acteurs français de ce secteur.
Un mot d’ordre de Ségolère Royal
Développer le financement participatif dans le domaine des énergies renouvelables, tel était l’un des points fort des actions menées par Ségolène Royal en tant que ministre de l’écologie au sein du gouvernement de Manuel Valls. Elle l’a d’ailleurs rappelé lors de son adieu aux acteurs des énergies renouvelables, dont plusieurs ont avoué qu’ils avaient dû se laisser convaincre de l’intérêt d’un tel type de financement dans ce secteur.
En 2016, c’est en effet une hausse de 40 % par rapport à l’année précédente qui a été connue au regard des financement de type prêts, dons et capital, et ce pour un total de presque 235 millions d’euros, dont environ 100 millions d’euros de prêts et 70 millions de prise de participation.
Des plateformes participatives spécialisées
Il est vrai que les énergies renouvelables font particulièrement bon ménage avec de tels types de financements alternatifs. Plusieurs plateformes se sont d’ailleurs spécialisées dans ce domaine ces dernières années, telles que Lendosphère, AkuoCoop ou encore Lumo. D’autres plateformes de financement participatif plus généralistes, comme Wiseed, Lendix ou Unilend, leur réservent également une place toujours plus importante.
Avec un marché du prêt dans ce secteur évalué à près de 13 millions d’euros, Lendosphère, qui a récolté plus de 9 millions d’euros en 2016, remporte donc la première place en occupant 70 % du marché.
Un succès résultant de nombreux avantages
D’autre part, le financement participatif présente de nombreux avantages. Par exemple, ouvrir le financement d’un projet d’énergie renouvelable aux citoyens permet de mieux les informer et de les inclure dans le processus décisionnel, garantissant ainsi une meilleure acceptabilité du projet de la part des riverains.
A noter également que pour cette même raison, de plus en plus d’appel d’offres prévoient des tarifs préférentiels pour ce genre de projets à financement participatif. C’était par exemple le cas pour l’appel d’offres photovoltaïque CRE4 du 10 mars dernier ainsi que pour la société Générale du Solaire, l’un des principaux acteurs français du secteur, qui a ainsi réussi à lever plus d’un million d’euros en moins d’une semaine via la plateforme Lendosphère.