Le Qatar a investi 421 millions d’euros afin de construire sa première centrale solaire. Avec une capacité de 800 mégawatts, l’installation sera réalisée par plusieurs entreprises publiques qataries, Total et Marubeni. Cette initiative va permettre au pays de diminuer son impact énergétique sur l’environnement.
Le Qatar, un pays riche en gaz
Le Qatar est bien connu pour ses ressources naturelles, comme le gaz. Cependant, l’exploitation de telles ressources n’est pas favorable à l’environnement. C’est pour cela que le Qatar s’est lancé dans un projet solaire et a signé dimanche dernier, un accord pour construire sa première centrale solaire. Le ministère de l’énergie confirme la participation du groupe Total, pour réaliser le projet. La capacité de la centrale est estimée à 800 mégawatts ce qui représenterai 10 % de la demande nationale en période de pointe, selon Saad al-Kaabi, ministre de l’Energie du Qatar. Pour le groupe Total, ce chantier serai le plus grand qu’il ait réalisé jusqu’à présent, d’après le PDG de l’entreprise. Ainsi, la nouvelle centrale attendra sa capacité totale d’ici le premier trimestre 2022.
C’est une grande première pour le pays du Golfe qui fait partie des Etats les moins développés sur l’énergie renouvelable et qui dépend fortement du pétrole et du gaz. Ces pays pensent à investir des dizaines de milliards de dollars dans les énergies dites “propres”, comme le nucléaire et le solaire, afin de s’aligner sur les autres Etats, déjà plus avancés dans ce domaine.
Un investissement de 421 millions d’euros
Pour un particulier, l’acquisition d’un panneau solaire thermique revient au minimum à 1500 euros. Lors d’une opération telle que celle entreprise par le Qatar, il faut investir des millions d’euros. Ainsi, la centrale Al-Kharsaah sera construite sur près de 10 kilomètres carré, non loin de la capitale Doha. C’est en 2022 que la construction de la centrale sera achevée, peu avant la Coupe du Monde de Football qui se déroulera dans le pays.
Le Qatar devra débourser 1,7 milliards de riyals, soit 421 millions d’euros, pour réaliser ce projet de centrale solaire. Les entreprises publiques qataries représenteront 60 % du projet et le groupe japonais Marubeni et Total se partageront les 40 % restants (51 % pour Marunebi et 49 % pour Total). La centrale Al-Kharsaah reste cependant modeste, si on la compare à d’autres comme celle de Sweihan, près d’Abu Dhabi, capitale des Emirats Arabes Unis qui est l’une des plus grandes centrales dans le monde. D’ailleurs, le premier réacteur nucléaire civil des EAU sera fonctionnel d’ici quelques mois, selon les responsables du secteur énergétique du pays.