La production et la consommation de pétrole sont à l’arrêt. Les investisseurs s’en désintéressent progressivement et semblent reporter leur attention sur les énergies renouvelables. Certaines d’entre elles seraient même sur le point de dépasser des indices pétroliers de renoms. Alors, assistons-nous vraiment à un changement historique de modèle économique, ou les énergies renouvelables seront-elles malheureusement vite oubliées ?
Les énergies renouvelables portent mieux les marchés
Si les bourses et les investisseurs du monde entier s’intéressent autant aux énergies renouvelables, ce n’est pas un hasard. Depuis quinze ans, le secteur s’est progressivement fait une place de plus en plus importante sur les marchés. Avec la crise du coronavirus, les énergies renouvelables sont désormais plus porteuses sur les marchés que les énergies fossiles. Une grande première qu’aucune bourse n’avait pu prévoir.
Effectivement, les constructeurs automobiles sont tous passés à l’électrique et y investissent massivement. Pendant ce temps, les avions sont cloués au sol et les particuliers du monde entier s’inquiètent pour l’avenir. Résultat, ils investissent beaucoup dans des solutions énergétiques renouvelables. Depuis le confinement, des services comme Moneybanker.fr ont constaté une augmentation massive des demandes de prêts personnels pour financer ce genre d’installation.
La chute d’ExxonMobil et du secteur pétrolier
En 2007, ExxonMobil, une société pétrolière et gazière, était parmi les entreprises les plus rentables au monde avec une valeur boursière de 500 milliards de dollars. Aujourd’hui, son cours est tombé au-dessous de celui de la plus grosse entreprise d’énergies renouvelables au monde. Une première historique qui a fait réagir les investisseurs du monde entier.
Néanmoins, ExxonMobil n’est pas le seul géant du pétrole à souffrir de la situation. En mai dernier, rappelons que le cours du pétrole était négatif pour la première fois de son histoire. Pendant ce temps, le géant français Total mettait un coup d’accélérateur à la campagne médiatique de sa succursale la plus prometteuse : un fournisseur d’électricité dont l’origine serait soi-disant renouvelable.
Cette situation extraordinaire va-t-elle durer ?
L’essor massif et récent du secteur des énergies renouvelables est donc largement lié à la pression subie par le secteur des énergies fossiles. Or, cette pression n’est pas due à un changement dans les modes de production ou de consommation, mais bel et bien à la crise sanitaire et économique du coronavirus.
Il est donc tout à fait légitime de s’interroger sur l’avenir des énergies renouvelables quand la crise sera passée. Le secteur pétrolier s’en relèvera-t-il ou bien laissera-t-il le champ libre à ces nouveaux modes de production ? Il est encore trop tôt pour le dire, mais l’augmentation rapide des cours des énergies renouvelables promet quelques chutes vertigineuses dans les mois et les années à venir.